L’heure Joyeuse
Leila Cherif ,
mariée, 4 enfants
Casablanca, le 16.12.03
L’association l’Heure Joyeuse a 50 ans et a été crée par le Père Bosco, elle sera « reconnue » en 1958. Essentiellement composée de femmes de milieu plutôt Bourgeois, cette association garde en son sein tous les points forts de Maroc (ceci passe par exemple par le respect des fêtes religieuses musulmanes et autres….)
Celle-ci comprend aujourd’hui :
- Un centre pour les enfants « dénutris »
- Une école maternelle intégrant la notion multi sociale (c'est-à-dire qu’elle comprend pour moitié des enfants en situation précaire et pour autre moitié des enfants du quartier ayant un parcours « classique » .
- Une classe d’alphabétisation pour jeunes filles
- 2 classes professionnelles de couture pour jeunes filles (le premier niveau demande seulement comme pré requis le niveau 4eme qui peut être acquis dans la classe d’alphabétisation si besoin est)
- Un centre pour jeunes des rues qui parraine notamment l’opération « Couscous du cœur ». Cette opération consiste à offrir aux jeunes de passages une douche, éventuellement une visite chez le médecin et un couscous le tout dans un climat d’échange convivial afin de les amener vers une « plus grande socialisation. »
En 4 ans, l’association a dépensé 14 Millions de Dirham soit 1 million 400 000 euros pour aider à la scolarisation de petites filles. Leur travail de scolarisation couvre 11% des besoins Nationaux dont 6% au niveau rural et urbain.
L’association permet le financement de cycle en 3 ans pour acquérir le niveau CM2 au lieu des 5 ans classiques.
L’association a permis par exemple avec l’aide d’autres sociétés partenaires la construction de 14 écoles rurales (sachant qu’il faut compter 12 000 euros par école) par l’opération 100000 cartables. Les partenaires principaux sont les ambassades de Belgique, du Canada, du Colorado ou encore l’entreprise Schneider Electrique etc…
Ce thème et ce souci d’alphabétisation sont aujourd’hui largement repris par d’autres associations telles que le Rotary, le Lions….
Le rôle de Leila Cherif est alors de surveiller les opérations pour éviter les dérives au sein de l’heure Joyeuse.
20 a 25 % du projet doit être financé par une association locale ce qui permet de responsabiliser celles-ci.
Aujourd’hui les projets en cours sont :
- Avec l’entreprise Shell, à proximité de Marrakech, la mise en place d’une nouvelle méthode d’adduction d’eau potable (la participation de l’Heure Joyeuse s’élevant a 300 /350 000 Dirhams)
- La construction du centre de jour « Princesse Lalla Meriem » qui permettra d’accueillir un nombre beaucoup plus important de jeunes et d’augmenter l’impact de l’opération « Couscous du cœur »
Son parcours :
En plus de ses études de pharmacie, Leila Cherif consacre tout son temps libre dans diverses actions de bénévolats notamment à l’hôpital de B. Elle recherche des fonds pour faire des draps pour bébés et couvertures. Elle s’inscrit ensuite à la fac de lettres à Nancy pour faire de l’arabe et donne parallèlement des cours de Français à de jeunes immigrés… Elle se marie et rentre au Maroc en 1983.
Elle veut alors travailler à l’institut Pasteur (pour le côté social qui l’attire).
Elle travaille ensuite chez Sopharma (gestion de 30 hommes dans un contexte difficile), puis chez Sanofi Synthélabo. Elle découvre alors le cas d’un enfant leucémique dont le père travaille comme ouvrier chez Sanofi Synthélabo. Elle se bat à ses côtés pour qu’il obtienne tous les soins nécessaires en France. L’enfant décèdera malheureusement la veille de sa greffe. Cependant, elle considère avoir beaucoup appris dans cette opération malgré cet échec, car le père de l’enfant reste très souriant et jovial, il accepte totalement la situation et évoque le « bon côté des choses » en remerciant pour tout ce que son enfant a pu vivre dans les hôpitaux français (animations etc …) qu’il n’aurait jamais pu vivre au Maroc.
Elle occupe différents postes dans l’entreprise SANOFI-SYNTHELABO comme responsable du service vétérinaire, responsable du service logistique (pour sa création), Directeur de commettants et travaille en relation avec les laboratoires étrangers.
En 1997, elle quitte Sanofi pour l’association l’Heure joyeuse. Le salaire de son époux le permettant, elle préfère entrer comme bénévole dans l’association qu’elle a connu parce que SANOFI-SYNTHELABO donnait des médicaments pour cette dernière .
Aujourd’hui, elle continue à être consultante avec divers laboratoires pharmaceutiques (comme source complémentaire de revenu).
Son projet , son rêve, aujourd’hui : L’Association « l’Heure Joyeuse »
Ses qualités : La passion, le travail, la rigueur, le partage des valeurs
Pour
elle, l’Exception :
C’est ce qui donne du bonheur, ce qui provoque l’estime, l’admiration, l’envie
d’entreprendre, en un mot qui force l’admiration .
Ses femmes exceptionnelles : Toutes les mères
« courage » et en particulier les femmes qui se sont battues pour
leurs idées.
Son message : AIMER ET DONNER OU DU MOINS PARTAGER.
Ses difficultés dans la réalisation de son projet : Se familiariser avec la misère des autres, lutter pour ne pas s’habituer-
Plus généralement pas de réelles difficultés mais des situations difficiles
Ses valeurs : L’équité-la justice-le patriotisme
Sa maxime de vie, sa devise : Le travail et solidarité pour la dignité
Son plus grand succès . Sa famille. Cela représente 21 années pour lutter contre l’habitude et innover chaque jour !
Sentiments associés : amour
Ses moyens, sa méthode pour réussir : Le travail –le travail et encore le travail !!!
Ce qui la rend unique : « Je ne suis pas
unique !!!!!!!! » nous dit elle et « je découvre dans mon action
chaque jour des personnes merveilleuses »
Ce qu’elle souhaite changer dans sa vie : « Il n’y a que l’avenir qui l’intéresse »
Par rapport à ses aïeuls… plus avoir d’enfants pour « faire carrière », alors que les femmes portent en elles la vie.
Son symbole : Sincérité et spontanéité
Son caractère : Sincère, engagée et généreuse
Son domaine d’expertise ou une capacité spécifique qui lui est particulièrement utile : Docteur d’état en Pharmacie –Expérience dans la recherche à l’Institut Pasteur de CASABLANCA.Ces deux fonctions ont contribué à développer ma sensibilité sociale et le domaine pharmaceutique a contribué à mener avec rigueur tous les projets à caractère social. |