Chus Lago, Le “Léopard des neiges..”

 

Rencontrée le 21 novembre 2003 à Vigo

39 ans, mariée

 

pour plus de détails : www.chuslago.com ou encore http://www.barrabes.com/perfiles/imprimir.asp ?id_artilulo0 !1106

http://www.barrabes.com/perfiles/imprimir.asp ?id_artilulo0 !1119

 

Sa définition de l’exception : Ceux qui veulent lutter envers et contre tout pour leur objectif, qui savent vraiment ce qu’ils veulent et qui ne veulent pas seulement sortir du cercle traditionnel.

 

Son parcours : Chus L commence la montagne à 11 ans elle fera une quinzaine d’expéditions dont 7 dans l’Himalaya, 2 en Amérique du Sud, en Afrique...  1987 : Cordillère Blanche du Pérou, 1989 : Kenya, 1991 : Annapurna, 1993 : Pic Lenin en Ouzbékistan 1993, 1995 et 1997 : Cho-Oyut au Tibet et le pic « Comunismo » en 2000.

C’est la première alpiniste espagnole qui a gravit l’Everest sans Oxygène.1992, 1998, 1999

(Face Nord).

A la question « pourquoi sans oxygène?», elle nous répond « Pourquoi avec ?»

Elle savait qu’elle avait alors moins de chance de réussir mais ce qui importe plus pour elle c’est le « Comment faire » plus que la réussite elle même ! 

 

Les difficultés rencontrées : Celles-ci sont d’ordre émotionnelles, c’est la famille qui devient la barrière la plus désagréable et la plus difficile ainsi que ses proches...il s’agira « non pas de l’éliminer, mais de la sauter » ! Nous dit elle en souriant ! Elle regrette parfois de ne pas être en phase avec eux et a parfois l’impression qu’ils lui « volent sa force »

 

Son message : Ne pas attendre pour réaliser son rêve, ne pas attendre l’appui et le soutien des autres notamment car celui-ci ne vient bien souvent qu’après

 

Ses valeurs :

-Fidélité à ses principes personnels, le fait de ne pas perdre de vue son idéal

-La sincérité avec soi-même

-La cohérence

 

Sa maxime de vie : «Je préfère être un tigre un jour qu’un  mouton tous les jours» devise tibétaine reprise par une alpiniste décédée en montagne qu’elle admire tout particulièrement  (Alison R)

 

Son plus grand succès : La survie dans une expérience difficile. Au cours d’une descente, en Chine,  elle a du dormir de nuit à 7 000 m et a vécu alors une expérience très forte avec la peur de mourir. La nuit était terriblement belle mais aussi terriblement froide ! Elle garde d’ailleurs des séquelles de cette expédition en ayant un doigt gelé ainsi que des orteils.

Ce qui l’a aidée à survivre alors  c’est à la fois son expérience mais surtout la peur de la réaction de ses proches... Elle pensait à sa mère, à son mari, et imaginait la nouvelle de sa mort pour eux et se disait en elle même « ce ne serait pas poli de mourir ici ! » elle ne voulait pas leur imposer sa mort.

 

Ce qui la rend unique : Sa persévérance

 

Les 3 adjectifs qui la caractérisent : La force, L’obstination et la persévérance...

 

Sa femme exceptionnelle : Marisol Arnoso Barro, présidente de la confrérie des pêcheurs de Barallobre car elle a su concilier sa vie  à la maison comme mère de famille et épouse et sa vie autour de la mer comme femme de marin.

 

Le symbole qui la caractérise : La liberté, la spontanéité : être soi-même

 

Si elle pouvait changer une partie de sa vie : Aujourd’hui , elle est heureuse et ne souhaite rien changer mais elle pense avoir eu une adolescence compliquée car sa famille ne comprenait pas sa passion de la montagne et elle était la seule à en faire au sein de sa famille. C’est pour elle une passion qui est « naturelle ».

 

Pour elle, il n’y a pas beaucoup de femmes dans le monde de l’alpinisme à cause des clichés de la société vis à vis des femmes qui doivent se marier, avoir des enfants et travailler.

 

Chus a écrit un livre («  Everest, fuera de la Tierra », Ed Laverde)... et en prépare un deuxième actuellement. Elle s’entraîne en faisant 2 heures de sport par jour tandis qu’elle en faisait 8 avant et prépare aussi actuellement une expédition pour La Cordillière de Pamir.

 

 

Revenir aux témoignages